Virginia Gamna, 31 ans

10/05/2021
  • Qui suis-je?

Je m'appelle Virginia, j'ai 31 ans, j'ai fait des études de Beaux-Arts et j'ai ensuite travaillé pendant plusieurs années dans une galerie d'art tout en continuant ma pratique personnelle de sculpture. Je suis une sportive de l'âge adulte, j'ai découvert ma passion pour le fitness et la musculation pendant la vingtaine.

  • Depuis quand as-tu le projet de cette formation et pourquoi en es-tu arrivée là ? Y a-t-il eu un déclic ? 

J'ai mis longtemps à mûrir le projet de me diplômer pour devenir coach sportif. C'est un fantasme sous-jacent depuis 2017, c'est devenu un projet pleinement formulé en janvier 2020. Et J'ai entamé la formation en mars 2021 ! Ça a été un long parcours de déconstruction de mon éducation, qui m'avait donné des rôles idéaux dans lesquels je croyais devoir me caler et donc des métiers que je pensais raisonnablement devoir exercer. Surtout, j'ai décidé de me former à la suite d'une maladie puisque le sport a été fondamental dans le processus de guérison, il a été un outil sans pareille pour me réapproprier mon corps.

  • As-tu un projet après l'obtention de ton diplôme ?

Continuer de me former pour pouvoir suivre, à terme, des personnes affectes de maladies chroniques. Mais aussi trouver un équilibre entre le métier de coach et celui d'artiste pour pouvoir continuer à exercer les deux.

  • Pratiques tu un/des sport(s) en particulier ?

Musculation avec haltères libres ou au poids du corps, la callisthénie m'intéresse particulièrement.

  • Quel est ton rapport au sport en général ?

Le mouvement est pour moi un moyen de réguler l'énergie et l'humeur, un médicament naturel pour entretenir sur le long terme les fonctions et les capacités de mon corps parce que celui-ci est mon véhicule dans la vie et que j'espère pouvoir m'en servir longtemps pour faire tout ce qui me tient le plus à cœur ! Le sport est donc un moyen de rendre honneur à ce corps trop souvent négligé et de le remercier de me servir si bien puisque sans sa précieuse collaboration je n'irais pas bien loin...

  • Si tu t'imagines dans ton métier de coach quel serait ton style ?

Accompagner et prendre soin avec le sourire.

  • Quel est ton cours préféré dans la formation et pourquoi ?

Haltérophilie : parce que je suis totalement fascinée par la façon dont cette discipline a transformé un geste primordial, celui de l'homme des cavernes qui tue un cerf dans la montagne et le soulève au-dessus de lui, à bout de bras, face à sa tribu pour montrer qu'il est le plus puissant, en une discipline complexe et extrêmement codifiée qui garde un lien essentiel avec ce langage primaire du corps et la célébration de sa force.

Anatomie et physiologie : parce que la première façon de rendre hommage à notre corps c'est de bien le connaitre. Nous sommes fascinants dans notre fonctionnement interne, non ?

  • Quelles sont tes plus grosses difficultés dans la formation ? Comment fais-tu pour les dépasser ?

Le step !! Je n'ai jamais aimé ça, mais c'est une base utile alors je me concentre, je prends mon mal en patience et je fais en sorte d'avancer.

Une autre chose qui n'a rien à voir avec les matières étudiées, c'est la fatigue : j'essaye de la gérer au mieux, je me sens parfois comme un funambule sur la corde mais je fais en sorte de récupérer autant qu'il m'est possible. Et tant pis si j'avance moins vite ! La récupération c'est sacré quand on exerce ce métier de coach sportif.

  • Carte blanche : partage avec nous une histoire, un sentiment, une passion, un moment clef de ta vie:

En deuxième année d'école d'art je me suis rendue compte que si je voulais continuer de faire de la sculpture il fallait que je m'occupe de charpenter mon corps en conséquence. Parce que les sacs de plâtre ou de béton sont vendus en paquets de 30kg, parce qu'un bastaing en pèse 20 et que les barres d'acier, il faut bien les porter ! Pouvoir porter les objets que je fabriquais était essentiel et le sport (la musculation) était la voie vers l'indépendance. Je disais plus haut que le corps est mon véhicule, je rajoute que grâce au sport j'ai enfin pris mon permis : je conduis seule et je m'amène là où je veux quand je veux, plus besoin de me faire déposer à chaque fois !

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